Découvrez ma chronique littéraire sur le polar « A la folie », dernier opus de l’auteur Pascal MARMET, chronique que je vous suggère également de découvrir sur le blog « Un polar collectif » qui aidé de son collectif de chroniqueurs passionnés emmené par Jacques Teissier, commente l’actualité du polar.
A la folie… pas du tout…
Si je devais effeuiller la marguerite en pensant à l’intérêt que j’ai porté à ce roman, je m’arrêterais à « un peu » ; mais peut-être m’est-il difficile de faire une place à ce roman après la lecture de Seul le silence de R.J ELLORY, polar qui sut regonfler d’oxygène mes alvéoles littéraires.
A la folie débute sur l’histoire de Pascal LANGLE, propriétaire de théâtre amoureux fou d’une certaine Ludmilla aux pommettes slaves et brutalement décédée des suites d’une rupture d’anévrisme. C’est donc seul et harassé de chagrin que Pascal LANGLE – que l’on devine séducteur et séduisant – erre dans les rues d’un vieux Nice de carte postale tout en vivotant d’un théâtre qui ne semble plus intéresser grand monde. Convoqué chez le Notaire pour récupérer un carnet écrit de la main de sa tendre disparue, il ne sait pas encore ce carnet sonne le glas de sa morosité et de sa consommation de Lexomil puisque son mystérieux contenu le confrontera à une série de péripéties plus rocambolesques les unes que les autres. Péripéties qui mèneront notre Don-Juan à Paris dans le sillage d’une chroniqueuse de mode désargentée, aussi culottée que forcément jeune et jolie. Ces deux-là, que tout oppose, vont se « chasser-croiser » autour de cette saga de carnets qui sont au nombre de onze et révèlent les secrets de la défunte Ludmilla, victime d’un complot aux relents eugénistes. Tapi dans l’ombre, le manipulateur frotte ses petites mains sadiques mais c’est sans compter sur le pouvoir rédempteur de l’amour nimbant de rose le noir que l’auteur a tenté de nous vendre dans ce roman qui fait du gringue à la romance.
Pascal MARMET signe avec A la folie son 4ème roman pour les éditions France-Empire. Visiblement très à l’aise pour parler de l’amour et de ses égarements, force est de constater que ses talents de latin lover ne le mènent pas sur les chemins du polar. Genre parfois méprisé, voire considéré comme aisé par les écrivains, le polar répond pourtant à une mécanique de précision que bon nombre d’auteurs omettent en s’embourbant dans des intrigues à dormir debout. Et c’est justement le cas de ce polar qui peine à trouver son identité et se perd dans une multitude d’historiettes péniblement reliées les unes aux autres, jusqu’à une fin que ne renierait pas un réalisateur de Bollywood. Seuls les portraits féminins sortent du lot et sauvent ce polar d’une noyade en eaux troubles. On sent que Pascal MARMET aime les femmes et qu’il sait les croquer (avec les mots) avec habileté voire poésie. Je n’ai pas lu « Si tu savais » mais je suis certaine que ce roman, qui fera bientôt l’objet d’une adaptation télévisée, correspond plus au savoir-écrire de ce jeune auteur dont on devine qu’il peut avoir de beaux moments de grâce littéraire à condition s’il ne s’égare pas chez le marchand de guimauve …
« A la folie », un roman à éventuellement glisser dans son Louis VUITTON le temps d’un Paris-Nice et d’un cappuccino. En attendant le prochain Pascal MARMET.
Titre : A la folie
Auteur : Pascal MARMET
Editeur : Editions France-Empire Monde 2012
Nombre de pages : 175
Encore!!!!!!!!!!
La couverture, la couleur, le brillant, le titre, déjà presque trop, et donc un peu d’inquiétude, peur d’être déçue, de ne pas ressentir l’émotion que l’on attend, que l’on espère… comme une promesse, mais la suite?
La façon d’écrire, « différente » mais directe, précise, juste, on est rassuré par le rythme, on avance, un peu plus vite parce qu’on veut connaître la suite, savoir, c’est écrit comme ça, des phrases courtes qui avancent… Puis le tourbillon, les mots, l’histoire, l’intensité, pas de place pour les temps morts, l’essentiel, le nécessaire, juste ce qu’il faut pour ne plus pouvoir lâcher ce livre dans lequel on avait pourtant hésité à se plonger… Faire durer ce plaisir, alors que ça se lit vite…
L’émotion qui traverse les mots, ce que l’on recherche justement, être pris, prendre place entre ces pages, le ressenti, les sensations et les douleurs qui traversent…
Et puis ce rythme, le souffle, la souffrance des personnages dans le questionnement perpétuel, leurs angoisses intérieures, avec l’écho ou non de notre propre vécu… Jusqu’au bout cette histoire est allée crescendo en émotions, en retenue et en intensité, en profondeur, mais dans les détails aussi de ces deux vies, si proches, si lointaines, si vraies, si imbriquées l’une dans l’autre, indissociables…
Cette histoire est forte, présente, intense, triste aussi dans ce qui est dit, et au delà même de ce qui n’a pas été dit… toutes ces réflexions intérieures que l’autre n’entends pas mais qui nous vont si loin… Et l’on comprend combien au delà des apparences les choses peuvent être profondes, fortes, à la limite du supportable pour ces personnages qui les vivent ou ne vivent pas entre deux attentes, leurs interrogations, leur quête d’une vie qui leur échappe alors que pourtant elle passe si près d’un bonheur qui n’aurait appartenu qu’à eux…
Cette histoire, cette intensité là, on l’attendait, on la rêvait, on n’osait l’espérer, et pourtant elle est bien là avec cette sensibilité qu’on voulait lire et partager, un cadeau de plus qui a fait que ce livre à croisé notre route, et c’est un tel bonheur malgré tout en tournant la dernière page…
Il nous reste à découvrir vos autres romans et surtout vous encourager à poursuivre sur cette voie, à aimer votre lecteur et à le prouver en continuant à lui offrir cette chance inespérée que sont vos écrits…
Merci monsieur Pascal Marmet de cette histoire.je vous aime » A la folie »
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Et bien quelle déclaration !!!. Vous connaissez mon avis sur ce roman, je n’en ai toujours pas changé ; toutefois je respecte celles et ceux qui ont pris du plaisir à lire ce livre. Bon dimanche sous le soleil exactement 🙂
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Astrid,
Tu ne devrais pas te soucier du fan club de cet auteur et passer à autre chose. Être critique s’est aussi s’y exposer. C’est le jeu. Garde ta verve pour la suite, tes avis sont éclairés et construits. Pour ma part, je m’y fie.
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Merci 🙂 ça fait chaud au coeur. A très vite. Astrid
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Bonjour chère Astrid, m’étant procuré et lu ce dernier roman de Pascal Marmet, j’ai été très intéressée de suivre les différents commentaires sur le sujet.
Pour ma part, je ne suis ni une grande bloggeuse ni une critique littéraire, je ne suis qu’une grande voyageuse avec du temps pour m’adonner à mon sport favori, la lecture.
Grande amatrice de livres, de mots, j’aime me promener dans les différents styles, allant de la biographie jusqu’aux essais en passant par la fiction ou encore la poésie.
J’avoue tout de même que la fiction occupe une importante place dans mes lectures diverses et variées, et ce, que ce soit du polar, de la science fiction, héroic fantasy, ou comme vous les appelez les romans d’amour, etc.
Je ne suis pas de celles qui choisissent leurs lectures selon la mode du moment, l’auteur en vogue ou bien d’après la présentation en quatrième de couverture. Je préfère prendre mon temps, et ne pas le perdre comme semble le dire M. Anderson (navrée pour vous), en risquant justement d’apprécier plus ou moins telle ou telle oeuvre, mais de suivre mon instinct et me risquer à découvrir un auteur.
Il est évident que tous les goûts sont dans la nature et c’est bien pour cela que nous, lecteurs, avons de la chance d’avoir tant de choix.
N’oublions donc pas que 90% des auteurs sont des forçats de l’écriture pour une petite minorité d’élus auxquels sourit le succès, et ce, pas toujours grâce à leur talent littéraire… hélas !
Je suppose qu’écrire un livre est un travail de longue haleine.
Réussir à le faire publier par une maison d’édition, n’en parlons pas.
Soyons donc honnêtes pour dire que cela relève déjà de la prouesse et donc que ces livres méritent notre attention.
D’après ce que vous dîtes c’est le quatrième opus de P. Marmet, cela veut donc dire qu’ il y a quand même quelque chose derrière et un certain talent. On ne publie pas 4 romans si ce n’est pas le cas. Ou dans ce cas il faut avoir une grande notoriété ou bien un sacré piston.
Que l’on aime ou pas c’est une chose et je trouve cela normal, nous ne pouvons tous avoir le même avis et heureusement d’ailleurs.
Vous avez d’ailleurs assez bien débuté par une critique plutôt constructive bien qu’elle soit subjective. Ce n’est donc que votre avis et cela ne diminue en rien la qualité du roman de Pascal Marmet. Ce qui me chagrine c est la suite. Appuyer son avis en comparant dans ce cas précis deux auteurs sur deux polars c’est dommage.
C’est comme si vous compariez Miro à Picasso, c’est la même forme d’art mais vu sous des aspects différents. Comment dans ce cas affirmer lequel des deux est le meilleur? Ce ne sera qu ‘une question de goût subjectif dans l’oeil de celui qui regarde. Il en va de même avec le roman de Pascal Marmet. Pour moi c ‘est un Polar romantique, bien écrit, leger, avec une intrigue et des personnages plutôt bien définis, vous le dites d’ailleurs…
C’est un bon roman qui mérite de l’intérêt de tous ceux qui ont envie de se plonger dans une histoire, une intrigue à péripéties et rebondissements… Vous dites que pour les puristes ce n’est pas un polar et bien je vous répondrai, qu’ils le lisent ne serait-ce que pour se forger leur propre avis. Je pense que nombre d’entre eux auraient une belle surprise en découvrant cet auteur qui à mon avis n ‘a pas fini de nous surprendre dans ce petit monde littéraire. Avis au prochain !
Quant à moi je le conseille… et oui n’hésitez pas mesdames à le glisser dans vôtres sac Vuitton ou quelque soit sa marque. Régalez vous, et aimez-le… A LA FOLIE ! ;))
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Bonjour,
Il y a peut-être un lobby Pascal Marmet dont j’ignorais l’existence 🙂 d’où cette histoire délirante de manipulation génétique dans son bouquin. Merci en tous les cas pour votre belle réponse. Vous êtes libre d’avoir votre avis et moi le mien, d’autant que c’est Pascal Marmet en personne qui m’a demandé mon avis en m’envoyant son roman. Le lecteur n’a je l’espère aucune obligation d’aimer ce livre avec un pistolet sur la tempe. Je n’ai toujours pas changé d’avis quant à la qualité de ce roman bien trop mièvre à mon gout. Bonne continuation et belles lectures. Cordialement. Astrid
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je vous trouve très dur avec ce roman que moi j’ai adoré
j’avais posté une critique sur mon blog il y a quelques jours je la reposte ici :
« Après avoir lu « il y a longtemps » et « si tu savais », j’ai découvert une autre facette de l’auteur. Ce roman est mon préféré. On entre facilement dans la lecture et dans l’ambiance de l’histoire, on soupçonne comme Pascal Langle, Joanna d’être responsable. On s’imagine facilement la course poursuite entre Paris et Nice. L’enlèvement, les manipulations génétiques et aussi le mal être de Pascal font le succès de cette histoire.Un livre où le suspense est du début à la fin ( même pour Pascal, le personnage) A lire impérativement. Merci Pascal Marmet, j’adore votre livre »
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Bonjour Tatiana,
Merci de votre réponse et je respecte votre opinion Tatiana. Cependant cela ne fait en aucun cas changer la mienne. Ce livre n’est pas un polar. L’intrigue m’a laissée de marbre, quant aux effets de style ils sont innombrables (du genre regardez comme j’écris bien) et c’est réellement quelque chose qui m’insupporte en littérature. Sans parler de la love story tendance Harlequin avec Ludmilla… alors là c’était le bouquet… Seul le portrait de Marie-Ange Sainte est une réussite, c’est le seul chapitre que je garderai, celui le mieux écrit sans effets inutiles qui nuisent à la sobriété et la force du récit. Pascal MARMET a trouvé je pense un beau matériau littéraire avec Marie-Ange Sainte, un matériau qui s’éloigne de toute cette glue sentimentale sans intérêt.
Cordialement et au plaisir de vous lire sur votre blog. C’est aussi ça la littérature des avis qui peuvent être différents. Dès lors que l’on prend le risque d’être publié, on prend aussi le risque de lire des avis bons pour certains et moins bons pour d’autres . Vive les livres.
Cordialement
Astrid
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Il est toujours intéressant de voir que des avis peuvent diverger sur le même roman (Cf. critique de Cassiopée sur le blog « un polar-collectif »). Cela permet en effet de s’en remettre à des personnes auxquels on a fait confiance…(désolé Cassiopée, je ne t’ai pas encore assez lu! )et il se trouve que j’ai le plaisir de constater chroniques âpres chroniques que nous partageons des gouts communs pour le « polar »; Force est de constater que ce roman ne m’attire pas beaucoup, et je te remercie de m’avoir fait gagner du temps grâce à ta critique…
Bien cordialement
M.Anderson
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Oui il est clair que après avoir lu le Concierge et Necropolis de Lieberman, romans conseillés par un certain M. Anderson, amateur de style et de grands polars, il m’a été difficile de passer à Pascal MARMET. Quand l’un frôle le génie du polar et de la littérature tout court, l’autre cherche encore sa définition dans le dico. Après, c’est une prouesse d’être auteur et je suis certaine que Pascal MARMET nous réserve de belles surprises littéraires car il a surement du potentiel. En attendant la suite…
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